Comment expliquer cette réalité au plus grand nombre?

Nous sommes la cause des Changements Climatiques, soyons la solution.
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dimanche 31 mai 2015

Une brève histoire du CO2

     Le CO2, c'est naturel, ce qui ne l'est pas, c'est qu'on en soit à plus de 400 ppm

Avant de parler de CO2 (dioxyde de carbone) qui est un des gaz causant le réchauffement global, il faut en connaître la provenance. C'est un gaz tout ce qu'il y a de naturel ; quand nous inspirons, c'est pour faire entrer de l’oxygène afin de donner une source de comburant (le carburant étant notre alimentation) qui sert à nos cellules pour métaboliser de l’énergie. Et quand nous expirons, c'est pour rejeter du CO2 qu'on peut considérer être le résultat d'une combustion effectuée par nos cellules pour produire l'énergie qui nous anime.
 Visualisation d'une cellule      
Cette vidéo est hors sujet, mais puisque nous avons parlé de cellules, j'ai décidé d'inclure cette visualisation. Vous allez voir, c'est  une merveille de complexité et d'organisation.
Pour avoir les sous-titres en Français, il vous faut
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N.B. Il m'arrive de devoir mettre sur pause pour avoir le temps de lire/comprendre le texte qui n'est pas très exact.

De retour au CO2... Les végétaux font exactement le contraire : Ils transforment le CO2 en oxygène par photosynthèse et se nourrissent d'éléments dans le sol qui ont, pour la plupart, été rendus comestibles pour les plantes par les champignons  (dans le sens large) de toutes sortes, des insectes et micro-organismes qui servent à décomposer et à recycler en éléments nutritif de ce qui était habituellement vivant. Les végétaux capturent le dioxyde de carbone tout au long de leur vie (sauf durant la nuit et l'hiver) et le conservent. Au fil du temps, ils sont ensevelies par les processus géologiques et deviennent, après quelques millions d'années, des combustibles fossiles.
Visualisation du CO2 dans l'atmosphère
Monoxyde de carbone (CO) vs dioxyde de carbone (CO2). Le monoxyde de carbone survient lorsqu’il y a combustion incomplète, par manque d'oxygène. Avant que les voitures soient équipées de convertisseur catalytique, elle émettaient du monoxyde de carbone ; elles émettent maintenant du dioxyde de carbone (CO2) depuis qu'elles en sont équipées.

Qu'ils soient fossilisés ou non, quand des végétaux brûlent, ils relâchent dans l'atmosphère le CO2 qu'ils contenaient et c'est là que le dioxyde de carbone redevient un gaz à effet de serre. C'est le cycle du carbone que nous avons déréglé : nous brûlons beaucoup trop de combustibles fossiles que ne peuvent être absorber les océans et les végétaux de toutes sortes. Nos océans sont devenus acide et leurs taux d'acidité ne fait que croître à cause du CO2 qui y retombe. Le CO2 en est la cause principale, mais il ne faut pas pour autant négliger les autres gaz à effet de serre résultant de l'activité humaine tel le méthane et le protoxyde d'azote qui causent le réchauffement global et donc celui des océans.

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     L'ère industrielle débute officieusement en 1850

C'est vers 1850 qu'on commence à prendre des mesures météo précises et qu'on les consigne. On note régulièrement les températures d'eau où les navires voguent, on commence à dessiner les courants marins, les cartes géographiques s'affinent, la science et l'ingénierie progressent par bonds prodigieux et on se met à brûler du charbon et des arbres en quantité... industrielle.

En 1861, John Tyndall identifie les principaux responsables de l'effet de serre : la vapeur d'eau et le dioxyde de carbone. Il suggère alors qu'une modification de la composition de l'atmosphère peut avoir une influence sur l'évolution du climat. http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_serre#Historique. Ses découvertes sont encore plus vraies aujourd'hui car elles on été testées des millions de fois depuis car elles sont répétées dans des milliers d'établissements scolaires et nous en observons maintenant les conséquences en direct.

Source : Arctic-news
Si on regarde la partie droite du graphique ci-dessus, surtout vers le haut de la courbe, on se rend compte que plus ça va, plus le taux de concentration CO2 augmente rapidement. Ceci cache une réalité, et bien que nos émissions globales soient encore en croissance contre toute logique, ça n'est pas la seule cause.

Source : NASA

De un, le taux auquel les océans peuvent capturer du CO2 diminue, en fait, les océans commencent à en émettre à cause de la vie qui y meurt pendant que leurs niveaus d'acidité continue d'augmenter. Aussi, plus il y a d'arbres ravagés par les insectes, endommagés par des tempêtes comme Katrina et plus ils émettent du carbone ; il ne faut pas oublier l'accroissement des feux de forêt qui unt connu un nouveau record au Canada en 2014. En gros, la Terre ne peux plus emmagasiner le carbone comme elle le faisait avant et c'est ce qui explique que la concentration de CO2 dans l'atmosphère va maintenant en s'accélérant ; ça laisse aussi supposer que même si à partir de demain on cessait nos émissions de CO2, que nous avons tellement endommagé la Terre que le taux de CO2 (et de méthane) continuerait de grimper, mais à quelle vitesse?

Je vais vous montrer que la planète respire, en un sens...

Comme vous le voyez, le graphique est en dents de scie, il monte et redescend à chaque 6 mois. Pourtant, nos émissions de CO2 demeurent en hausse régulière...

Ce qui se passe, c'est que l'hémisphère Nord est celui qui contient, et de loin, le plus de végétation. Les pics vers le haut se produisent durant l'hiver, moment durant lequel la végétation dort et n'absorbe pas de CO2 alors qu'en été, la végétation reprend vie et absorbe du CO2 et c'est ce qui explique les pointes vers le bas. Ce qu'on voit dans ces dents de scie, c'est l'effet global de la végétation sur le CO2.

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     Michael E. Mann, le climatologue au bâton de hockey

Le Professeur Michael E. Mann
Michael E. Mann, Professeur Émérite de Météorologie et Directeur du Centre des Sciences du Système Terrestre (Earth System Science Center) à l'Université Penn State est celui qui est à l'origine du graphique le plus célèbre des temps modernes : le bâton de hockey. Ce graphique résulte des recherches qu'il a effectué en collaboration avec d'autres scientifiques et ceux de son équipe. Ce graphique démontre avec une certitude à 95%, rien n'est jamais certain à 100% pour les scientifiques, ça fait partie du processus scientifique que de laisser une marge d'erreur ou moins large à l'incertitude selon le contexte et les résultats.
Source Michael E Mann

Ce graphique représente la hausse des températures causée par l’augmentation croissante des gaz à effet de serre depuis 1850. Outre la reconnaissance de ses pairs et de ceux qui comprennent un tant soit peu le sérieux problème qu'est le réchauffement global, le professeur Mann et son Université ont été poursuivis en justice par des représentants de l'industrie des combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) après que les courriels du Prof. Mann et ceux de ses collaborateurs aient été volés et qu'on ait essayé de leur faire dire n'importe quoi ; le climate gate qui n'en a jamais été un. En plus, lui et sa famille ont reçu intimidations et menaces de mort et il en a coûté 600 000 $ pour la défense en justice.

Ce style d'intimidation est encore de mise à l'endroit d'autres scientifiques qui font des travaux sur le climat et à chaque fois, les tribunaux donnent raison aux scientifiques. Mais ceci en use plus d'un car retracer et imprimer des milliers de courriels n'est pas une sinécure, passer du temps dans des palais de justice est fort désagréable et c'est sans compter les menaces et les propos acerbes auxquels ils font face.

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     Les conférences sur le climat

La toute première conférence sur le réchauffement global s'est tenue à Genève du 12 au 23 Février 1979... Elle était organisée par la WMO (l'Organisation Météorologique Mondiale) et elle était essentiellement scientifique. On y a établi le "World Climate Program" (Programme Mondial pour le Climat) ; une première tentative...

La seconde conférence a eu lieu encore à Genève, mais seulement fin 1990. Cette conférence a été nettement plus politique et le GIEC a réussi à publier son premier rapport à temps pour la conférence.  Cela a été l'une des premières étapes pour réaliser un traité mondial sur le climat. Les scientifiques et techniciens y ont fait une forte déclaration soulignant  les risques sévères des changements climatiques. Qui s'en souvient?

À Paris en Décembre 2015 sera tenue la 21e conférence mondiale sur le climat. Quelque chose de concret va-t-il finalement en sortir? Il faut drastiquement réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et pas seulement le dioxyde de carbone...
Je vous l'assure, aucune vache n'a été molesté,
cette photo est un trucage.
Il y a le méthane produit par l'exploration gazière et pétrolière et par l'élevage des bovins. Aux USA par exemple, le royaume du Big Mac, les émissions de méthane produites par les bovins équivalent à toutes les émissions de CO2 venant de tout le transport ; c'est à dire transport routier, aérien. ferroviaire et maritime. C'est vachement beaucoup!

Pour en revenir aux conférences sur le climat, l'industrie des combustibles fossiles, qui achète littéralement nos politiciens, sont directement responsables du fait qu'elles échouent en jouant les cartes de corruption, de la désinformation et/ou celles de l'intimidation?

Par exemple, pour "remercier" les pétrolières de leurs plus que généreuses contributions à leur caisse électorale, le gouvernement Canadien à lui seul subventionnait les pétrolière à hauteur de 2,8 milliards de dollars par année, et ça, c'était en 2010. Il faut y ajouter les subventions des provinces (montant inconnu). Je ne sais pas si Radio-Canada va encore une fois me dénier mon droit de parole en retirant cet article, ce serait la troisième fois sur trois. http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/11/03/015-subventions-petrolieres-canada.shtml
Globalement, c'est 530 milles milliards de dollars que reçoit l'industrie des combustibles fossiles en subventions :
http://thinkprogress.org/climate/2015/05/22/3662148/we-pay-what-for-fossil-fuels/

Est-ce que la 21e conférence sur le climat à Paris va changer quelque chose après 20 conférences qui n'ont presque rien donné? Pour ce que j'en sais à ce jour, certains pays ne veulent rien céder côté émissions. Nous sommes vraiment très mal pris car la situation climatique s'emballe et l'acidification des océans continue pendant que nos décideurs décident de continuer de ne rien décider.
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Tout ce qu'on peut faire pour l'instant, c'est d'en parler, et d'en faire parler le plus possible tout en réduisant au max nos émissions de gaz à effet de serre en commençant par moins consommer par exemple.
Aussi, il faut expliquer à nos décideurs que le temps presse, envoyez leur ce blogue http://leclimatoblogue.blogspot.ca/ et celui-ci http://arctic-news.blogspot.ca/

Faites leurs parvenir ce plan http://arctic-news.blogspot.ca/p/plan.html

Partagez ce blogue et les 2 liens ci-haut sur tous les réseaux sociaux et demandez aux autres de le repartager svp. Notre but n'est pas d'être populaire mais d'informer le plus grand nombre de personnes possibles. Considérez cela comme votre mission climatique qui, je le répète, a pour but de protéger la Vie.

samedi 30 mai 2015

Ma Recontre Personnelle Avec les Changements Climatiques

Un soir, j'ai vu un homme aux nouvelles. Il avait une tête de terrifié ferroviaire ; à Lac-Mégantic, il avait vu le train dévaler la pente vers le centre du village. Il avait compris que le train ne pourrait freiner ni tourner ; qu'il allait dérailler et exploser, qu'il y aurait des morts, qu'une tragédie allait se passer devant ses yeux… Il a crié et a même du hurler pour tenter d'avertir les gens, de sauver des vies...

Accident ferroviaire de Lac-Mégantic



Crédit image : The Gazette

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J'avais déjà entendu parler un peu de Réchauffement Global et de Changements Climatiques, mais comme tous, j'étais concentré sur le quotidien ; le mien bien sur. J'avais, j'en suis sur, entendu dire que des gens s'en occupaient. L'ONU et son GIEC faisaient des rapports et des conférences et je pensais donc à mes p'tit­s bobos que je pansais. 

Un jour, il y a environ deux ans, j'entends dire que la glace maritime dans l'Arctique a sérieusement diminué, mais ils ne donnent aucun détail. J'essaie de trouver des détails en Français et je m’exaspère : cherchons encore en Anglais. J'essaie quelques mots clés sans rien déverrouiller... Je veux des nouvelles de l'Arctique, alors je tape "Arctic news" et j’arrive ici : http://arctic-news.blogspot.ca/ et il y a  là des réponses à des questions que je n'avais jamais imaginé. Je suis descendu explorer ce savoir, accroché à la Science.

James Balog
Je commence à lire et à faire le tour des articles et nouvelles. Je note tout de suite que la Science y est utilisée pour tout expliquer, ce qui me plaît, car la science, c’est rationnel et la Physique, c'est vraiment très simple. 

Donc je lis et j'en trouve aussi de plus en plus sur l'Internet, mais exclusivement en Anglais. J’apprends que les températures sont à la hausse, qu’il y a sévère diminution de la glace maritime en Arctique, que le climat est déréglé, qu’il y a des risques accrus de toutes les formes de mauvais temps, sécheresse, feux de forêt en hausse, cyclones et orages plus violents ainsi que des risques de précipitation extrêmes, que le courant Jet est déréglé ; j’apprends tout sur les gaz à effet de serre et sur GIEC et ses RCP, et que nous sommes sur la trajectoire RCP8.5 : celle sans chance de survie !

Je continue de lire et m’informer jour après jour… GIEC trop lent et trop conservateur, obstructions des grands des combustibles fossiles et désinformation, écart grandissant entre les prédictions du GIEC et les réalités observées, acidification des océans, réchauffement des eaux = diminution en oxygène dans l’eau = zones mortes. Et le réchauffement qui s’accélère…

Puis arrivent les gros maux : la sixième extinction massive est amorcée, et au rythme où personne ne fait rien d’unifié, ce sera notre destinée plus ou moins prochaine. Difficile de dire quand, mais fort possiblement avant 2100. Presque tout dépend maintenant des rétroactions et à quelle vitesse s'intensifiera le réchauffement global. La limite arbitraire du GIEC de 2°C sera dépassée en 2036, à moins que ce ne soit avant... Les éruptions d'hydrates de méthane de l'océan Arctique peuvent survenir n'importe quand, comme un accident ferroviaire, et faire grimper la température globale rapidement de quelques degrés Celsius.

J’ai appris le gros de tout cela en 3 ou 4 semaines. Je n'avais rien vu dans les médias de masses, pas un mot au sujet des changements climatiques sinon qu’au sujet des conférences qui ne mènent à rien malgré l'espoir que tous montrent avant leurs débuts. La télé, c'est pour ceux qui veulent ignorer la réalité sans le savoir. 

Typhon Hayan - Philippines
Je me sens maintenant comme ce témoin qui a vu le train dévaler vers le village de Lac-Mégantic sauf que moi, c'est le train des Changements Climatiques que je vois dévaler la pente de la destinée vers notre petit Village Global. Je comprends que ma perspective me donne une vue plus juste de ce train, de son poids, de sa trajectoire, de sa vitesse et de son moteur à accélération exponentielle. 

Il faut alerter les gens, car ce train n'a plus de freins. Peut-être que tous ensemble et avec un bon plan, que nous pourrions parvenir à le ralentir. Il faut alerter tous les habitants de notre Village Global, leur montrer ce train et leur expliquer ce qui nous attends, quitte à le dessiner...


mardi 26 mai 2015

Le Monstre de l'Arctique se Réveille...


Mis à jour le 15 février 2018

Il apparaît que la "bombe méthane" n'en n'est pas une. Selon les recherches et études récentes, c'est du CO2 qui va s'échapper lentement mais sûrement et qui va accélérer le réchauffement climatique à un rythme plus régulier. Notez que le CO2 s'échappe quand même 1000 fois plus que le méthane du pergélisol, mais pas de hausse subites et drastiques du réchauffement climatique n'est prévue lors du dégel.
Il reste quand même un risque qu'un quantité appréciable de méthane s'échappe du fond marin du plateau oriental sibérien, mais ce risque est lié a une activité séismique ou tectonique imprévisible.
Cet article est une traduction et adaptation de celui paru le 25 Mai 2015 sur Arctic News "Sleeping Giant in the Arctic.
Des parties et graphiques de celui-ci
: High Temperatures in the Arctic paru le 5 Juin 2015 ont été ajoutées pour complémenter  le sujet.

Merci à Sam Carana et Arctic-news pour leur autorisation à traduire leurs textes et à utiliser leurs images. Un merci tout spécial à Sam Carana pour ses enseignements éclairées et son travail acharné.
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Photo crédit theguardian.com
     D’immense quantité de carbone sont contenus dans les sédiments, les sols et la végétation enfouie de l’Arctique. Les températures qui grimpent de façon insensées dans l’Arctique, à moins qu'elles ne baissent de façon inexplicable ou inattendue, vont permettre à une grande proportion de ce carbone emprisonné de s'échapper dans l'atmosphère.

Le 23 Mai 2015, des températures exceptionnellement élevées pour cette période de l'année, comme 32,8°C sont enregistrées sur l'Alaska comme démontrée sur l'images ci-dessous.

Mis à jour le 7 Juin 2015image credit: US National Weather Service Alaska
Source : US National Weather Service Alaska
La plus haute température a tété enregistrée dans la municipalité de Eagle situé sur la rive Sud de la Rivière Yukon à une élévation de 260 mètres. De hautes températures à un tel endroit aggravera la situation sur une étendue bien plus vaste à cause des eaux de fonte qui ruisselleront vers le bas.

Ci-dessous, une autre anomalie de température, mais en Sibérie. Cette fois encore, cela se produit près de l'océan Arctique où d'autres rivières réchauffées vont ajouter leurs chaleur à l'Arctique, avec les conséquences sévères que cela ajout au climat mondial. 
C'est parce que l'océan Arctique se réchauffe tellement plus vite que le reste du globe que le climat est tellement déréglé. Par conséquence, la météo est devenu plus imprévisible et violente.


Courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca/
Un rivage de pergélisol en train de dégeler
auxabords de la  rivière Kolyma en Sibérie.

Courtoisie de:l'University of Georgia

Le carbone contenu dans les sols sera donc de plus en plus exposé à cause des températures élevées et de l'augmentation des eaux de ruissellement. Les eaux de fonte provoqueront de l'érosion plus en aval, ce qui rendra les sols plus accessible aux micro-organismes que le transformeront en carbone ou en méthane. Il faut savoir que la décomposition de ces sols se fait par des micro-organismes et si ces derniers ont accès à de l'oxygène, ils éjecteront du carbone à la sortie, mais si les micro-organismes n'ont pas accès à de l'oxygène, c'est du méthane qui en sortira. Il y a des dizaines, sinon des centaines de millions de ces bactéries par centimètre cube et ils se reproduisent à un rythme effarant. C'est ce qui explique les grandes quantités de CO2 (dioxyde de carbone) ou de CH4 (méthane) qui s'échappent de ces sols composés en grandes partie de matière qui était vivante...

Une étude récente a révélé qu’à un endroit où la rivière Kolyma en Sibérie a sculpté un sillon dans le pergélisol et a ainsi exposé le carbone, qu’en deux semaines les micro-organismes, des bactéries en fait, ont converti 60% du carbone en dioxyde de carbone en deux semaines !

 Habituellement, la Toundra était gelée pendant environ 9 mois, et au printemps, il y avait une éclosion de vie à la surface, plantes, broussailles et insectes. Au retour de l’hiver, tout cela gelait et était enfoui sous la glace et la neige pour un autre 9 mois. C'est pour cela que le sol y est principalement composé d’organismes mort, principalement des végétaux (on appelle ces lieux "tourbières"), d'où la grande quantité de carbone qui s'y trouve et qui ajoute de grandes quantités de gaz à effet de serre à notre atmosphère dans les conditions présentes.


Crédit: Rutgers University Global Snow Lab

Il faut aussi noter qu'en plus de s'être réchauffée, la période durant laquelle le tout est dégelé s'est allongée de 5 à 8 semaines, et parfois plus, ce qui fait diminuer la couche de neige rapidement et diminue par le fait même l'albédo, ajoute au réchauffement global, aux gaz à effet de serre, aux incendies de forêt et de tourbe.


Photo courtoisie : http://arctic-news.blogspot.ca
L'an dernier, un feu de tourbière s'est déclaré dans les Territoires du Nord Ouest dans une région éloignée où il était impossible à combattre. Ç'a brûlé pendant environ deux semaines. L'été 2014 a été une saison record pour les incendies de forêt pour tout Nord su Canada, de l'Ouest à l'Est. Qu'en sera-t-il pour 2015? C'est déjà commencé.
 Incendie en 2014 dans la Toundra dans les Territoires du Nord Ouest, Canada.
Crédit photo : Glen Abernethy.
Gary Houser, qui a récemment lancé son film "Sleeping Giant in the Arctic" (Le Géant qui Dort dans l’Arctique) élabore sur le risque que sont les émissions des gaz à effet de serre provenant du pergélisol de l’Arctique.

Ces émissions en très grande quantité vont fort probablement se nourrir d'elles même et faire augmenter la température, ce qui fera fondre de plus en plus de pergélisol en un horrible cercle vicieux. Un point de bascule (effet de seuil) pourrait fort bien être dépassé, moment après lequel toute intervention humaine sera impossible. Les températures globales risqueront alors de monter en flèche mettant en branle des sécheresses à grande échelle et autres catastrophes météo provoquant ainsi des pénuries alimentaires. Tous les systèmes de soutien de la vie sur terre et toutes les formes de vie pourraient être mis sous un stress sévère et incapacitant. [NDT : Ceux qui m'ont déjà lu savent qu'il en est déjà ainsi pour de multiples espèces.]

L'échelle colossale du danger - et les observations de ces facteurs qui s'accumulent pourraient bien le déclencher - exige que l'humanité exerce le principe de précaution. Toutes les décisions politiques reliées aux émissions de carbone doivent être basées sur la compréhension des conséquences catastrophiques qui nous guettent et le temps qu'il reste à les prévenir diminue très rapidement.


SLEEPING GIANT IN THE ARCTIC:
GÉANT QUI DORT DANS L'ARCTIQUE
Can Thawing Permafrost Cause Runaway Global Heating?
Le Dégel du Pergélisol Peut-il Causer l'Emballement du Réchauffement Global?
par Gary Houser


mardi 19 mai 2015

L'Antarctique, le Groenland et la montée Accélérée du Niveau des Océans

     Un bref retour sur les rétroactions qu'on appelle en Anglais "Positive feedback loops" (Boucles à renforcement positif), donc qui ajoutent aux causes et alimentent davantage le système qui s’accélère.

Nos émissions de gaz à effet de serre ont forcé un réchauffement plus intense en Arctique, ce qui a fait fondre la glace maritime ; normalement, cette glace réfléchissait le rayonnement solaire vers l'espace, effet nommé albédo. Mais vu qu'une partie de la glace disparaît, le rayonnement solaire plonge dans l'eau plus sombre et la réchauffe ; ce réchauffement s'ajoute à celui qu'a déclenché le CO2, ce qui fait monter la température et fait fondre plus de glace et ainsi de suite. La glace maritime de l'océan Arctique achève de disparaître à une tendance exponentielle ; moins il y en a, et plus ce qui reste disparaît rapidement.

Nous savons déjà que moins il y a de glace maritime en Arctique, cela fera monter la température, et quand cette température montera, le Groenland fondra plus rapidement.

(1er juin 2016 L'Arctique a connu un hiver et un printemps avec des températures qui ont de beaucoup excédé la moyenne. L'océan Arctique est à un minimum record de glace pour cette date et il est plus probable que jamais qu'on ait un événement "océan bleu" pour la première fois depuis des millénaires en Arctique.)
Image courtoisie de Sam Carana, mon mentor qu'on retrouve sur
http://arctic-news.blogspot.ca/
Près de 40 de ces rétroactions qui amplifient et accélèrent le réchauffement et les changements climatiques ont été identifiées à ce jour, les incendies de forêt, les fuites de méthane en Arctique, l’accroissement de la vapeur d'eau en atmosphère n'en sont que quelques exemples.
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     Que d'eau, que d'eau 

À voir : Fonte de glaciers en image par image

Une des nombreuses conséquences du réchauffement global, c'est la fonte du Groenland et de l'Antarctique qui fera augmenter le niveau des océans beaucoup plus et beaucoup plus rapidement que le GIEC le laissait entrevoir dans son dernier rapport, le AR5, qui a pris entre 5 et 7 années à préparer. On peut supposer qu'ils ont fait leurs études 'avant, car les études scientifiques doivent avoir été publiées et approuvées par des pairs, ce qui prend 2 ans ou plus...  et ils ont tiré leur conclusion fin 2011 au plus tard afin que leur évaluation puissent être vérifié. Dans un sens, c'est la méthode et tradition scientifique et c'est normal qu'il en soit ainsi. Mais nos décideurs qui se fient en principe à ces rapports ont une perspective bien faussée ; la réalité est tout autre. Depuis 2011, un nombre d'études ont confirmé que la fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique s'accéléraient beaucoup plus rapidement que toutes les prévisions antérieures. Le processus devrait être entièrement revu, le GIEC ne peut se permettre d'étirer le temps de cette façon pour éclairer nos décideurs convenablement. Non? Quand des nouvelles de ce genre sortent, le GIEC devrait produire un rapport urgent.


À la surface du Groenland, l'eau de fonte découpe des rivières dans la glace. À certains endroits, ces rivières plongent verticalement jusqu'au fond rocheux et cette eau lubrifie les glaciers par en dessous, ce qui accélère leurs taux de descente vers l'océan.

Comme le continent de l'Antarctique, le fond rocheux sous la glace du Groenland se retrouve sous le niveau de la mer à certains endroits. Le décrochement subit de grandes masses de glace du fond rocheux occasionnera une hausse très abrupte du niveaux des océans ; ce serait comme si tu ajoutais trop de glace en un coup à ton breuvage, ce dernier se répandrait instantanément.
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     Des chiffres pour tracer les côtes de l'avenir...
     Mis à jour le 22 Mai 2015 ; j'ai refait mes devoirs.


Il n'est pas toujours facile de trouver des données précises et à date même si on croit les détenir. Les données les plus récentes et moins ambiguës me sont apparues ce matin : http://climate.nasa.gov/vital-signs/land-ice/

Au total, le Groenland possède 2 850 000 kilomètres cubes de glace et s'il fondait au complet, la hausse consécutive des océans serait de 7,2 mètres. On sait qu'il perd environ 287 km3 (au lieu de 400) de glace par année, et on sait aussi que son taux de fonte, selon les sources double tous les 5 à 7 ans au maximum. J'ai décidé de le tripler aux 10 ans comme pour l'Antarctique car le doubler aux 6 ans semble la moyenne la plus acceptée je suis ainsi plus près de la réalité en le faisant tripler aux 10 ans, mais je crois, comme nombre d'autres, que ce taux va augmenter suite aux études en cours sur le Groenland.

Les taux de fonte varient beaucoup bien que la tendance soit à la hausse. Aussi, il est très difficile de trouver des sources fiables et récentes... 
Pour l'année 2012-2013, le Groenland a perdu 474 Km3 de glace.
Ce graphique (mis à jour mars 2017) est basé sur une hausse de 300 Gt/an et un taux de fonte qui triple aux 10 ans.
1er juin 2016, le Groenland subit une fonte intensive depuis le début du printemps, voir cet article en Anglais :
Il faut aussi noter la forme de la courbe de fonte, c'est une courbe exponentielle. Plus ça va aller, plus le fonte s'accélérera et plus le niveau d'eau montera rapidement. C'est le même genre d'accélération pour les fuites de méthane en Arctique, pour le réchauffement des eaux et de l'atmosphère. Si cela paraît assez lent de nos jours, c,est que nous en sommes au tout début de l'accélération. Les changements climatiques sont comme un immense train, le départ est lent, mais une fois parti...
NOTE 1 : Cela prend 380 Km3 pour élever le niveau des océans de 1mm.
NOTE 2 : Un Km cube de glace = 1 milliards (1 Gigatonne) de tonnes d'eau.
NOTE 3 : Il faut ajouter l'expansion thermique de l'eau.
NOTE 4 : Ça prend la même quantité d'énergie pour faire fondre un morceau de glace que ça en prend pour chauffer l'eau qui en résulte à 80°C.
NOTE 5 : La glace renferme du CO2 qui s'ajoute à nos émissions lorsqu'elle fond. C'est une autre de ces rétroactions qui ajoutent au réchauffement global et qui accélèrent le réchauffement climatique et donc, la fonte des glaces.
L'Antarctique perd actuellement 118 Gt/an (ou km3/an, c'est pareil) au lieu des 102 ± 10 Gt/an d'avant cette mise à jour. Comme quoi le climat et la fonte des glaces évoluent très rapidement ces derniers temps. (mis à jour mars 2017)

On estime que si tout l'Antarctique fondait ses 25,000,000 Km3 de glaces, cela équivaudrait à une hausse du niveau des océans de 70 mètres (toujours sans tenir compte de l'expansion due à la température croissante de l'eau une fois fondue).
Ci-dessous, un graphique qui combine la hausse du niveau des océans additionnant la fonte du Groenland et de l'Antarctique.
La grande majorité de la fonte en Antarctique survient dans la région du glacier Pine Island. En 2009, le taux de fonte dans la région du glacier Pine Island s'est mis à accélérer comme si on avait allumé un interrupteur.
Le taux de fonte du glacier Totten de l'autre coté de l'Antarctique semble lui aussi s'accroître rapidement, mais les études sont en cours ; les résultats arriveront probablement l'an prochain, mais on surveille l'Ouest et l'Est de l'Antarctique avec un intérêt soutenu. Merci aux scientifiques qui y bravent des conditions extrêmement difficiles et qui sont loin de tout ce qu'ils connaissent pendant 3 ou 6 mois à la fois.

     (Ajout 1er juin 2016

 Au sujet de la modélisation de la fonte des glaces, le très célèbre glaciologue Éric Rignot a dit : ces modèles considèrent les glaces terrestres comme de cubes de glace qui fonderaient sur le dessus d'un comptoir. À chaque fois que je lis des recherches sur la fonte des glaces, c'est pour apprendre que le taux de fonte s'accélère exponentiellement, que les hausse du niveau des océans sera encore plus rapide que ce qu'on disait il n'y a guère 2 ans. La méthode de calcul (idée de Paul Beckwith, climatologue) que j'ai utilisé pour présenter mes graphiques est simple et semble plus près de la réalité à mesure que les recherches avancent)

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     Que fait le GIEC? 
Le GIEC devrait, ou aurait du, avertir la Terre en émettant un nouveau rapport urgent pour rendre compte de cette situation. Ils ont accès aux mêmes données de sources officielles, mais répètent leur 1 mètre de hausse du niveau des océans pour 2100 paru dans le AR5 en 2012 et démontré faux, plus d'un fois, avec les nouvelles données et recherches. Ils semblent attendre leur prochain rapport dont la publication est prévue pour dans 4 ans environ... Trouvez-vous que cela a du sens?
Source : http://vrstudio.buffalo.edu/
Un nouvelle carte de l'Europe après 100
mètres de hausse au niveau des océans.
Source : http://vrstudio.buffalo.edu/
Un nouvelle carte du continent
Nord-américain après 100 mètres
de hausse au niveau des océans.
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     L'expansion thermique de l'eau 
Un dernier facteur ajoute à la hausse du niveau des eaux et c'est l'expansion thermique : de l'eau chaude occupe plus d'espace que de l'eau froide comme le démontre le graphique ci dessous, une courtoisie du site physics.inf. Donc, l'eau de fonte gagnera en volume à mesure qu'elle se réchauffera, ajoutant davantage à la hausse du niveaux des mers et océans.



La majorité de la hausse du niveau des eaux à ce jour est attribuable à l'expansion thermique de l'eau. 93,4% de l'excès en chaleur causé par les gaz à effet de serre se retrouve dans les océans. Voyez cet article antérieur mais récent sur le El Niño 2015 question de voir à quel point l'est des océans est rendu anormalement chaude. http://leclimatoblogue.blogspot.ca/2015/05/el-nino-2015-apparemment-en-voie-de.html


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     Le Glacier Pine Island de l'Antarctique Ouest et ses semblables

Qu'ont-ils de si différents? Contrairement aux autres, il sont accrochés au sol de façon très ferme et le sol auxquels ils sont accrochés est sous le niveau de la mer comme on le voit sur ce schéma. Une bonne partie de l'Antarctique repose sous le niveau de la mer et cela ne peut qu'accélérer sa fonte.


Courtoisie antarcticglaciers.org

C'est le temps d'une bonne vidéo, la seule animation qui donne une représentation précise de ce qui se passe dans cette région de l'Antarctique. Elle a été tournée par le Climatologue Paul Beckwith de l'U. d'Ottawa lorsqu'il s'est rendu au Pérou pour la 20e conférence internationale du GIEC, qui n'a encore rien donné...

Mais pour en revenir à ce type de glaciers, le fait qu'ils soient soutenus par un fond rocheux situé sous le niveau de la mer, parfois a des profondeurs allant à plus de 2 Km.  fait une grande différence lorsqu’ils de détachent du fond rocheux. Au lieu d'une montée des eaux progressive, ce qui reste du glacier tombe à l'eau pour ainsi dire et génère une hausse abrupte du niveau des océans pouvant certainement être accompagnée de tsunamis..

Sur le côté Est de l'Antarctique, là où on était convaincu qu'il n'y aurait aucun problème de fonte des glaces avant longtemps... Les changements climatiques ont à nouveau dépassé les scientifiques et leurs prévisions faites de trop loin parfois. L'immense glacier Totten a attiré leur attention, et pas seulement par sa splendeur.


Le glacier Totten, un géant de glace aux pieds d'argile.
crédit photo : Denis Burdin | © ShutterStock


Le glacier Totten est lui aussi accroché au fond rocheux sous le niveau de la mer, et souffre du même problème que le glacier Pine Island : il fond du dessus et du dessous. Lorsqu'il se décrochera du fond marin dans 50 à 100 ans ou plus... on doit s'attendre à une hausse subite de 3,30 mètres du niveau des océans, c'est moins pour le Glacier Pine Island ; moins d'eau à venir et moins de temps pour survenir. 

(Vers le 15 mai 2016, on annonçait que l'immense glacier Totten était beaucoup plus instable qu’on ne le croyait à peine un an auparavant. On prévoit maintenant sa fonte et son écroulement dans l'océan pour avant l'an 2100 avec un pourcentage de certitude passablement élevé.)
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     En terminant, un carte du fond rocheux de l'Antarctique avec élévations


Source : NASA
Le fait qu'une partie de l'Antarctique soit sous le niveau de la mer rend la situation de la fonte beaucoup plus instable et difficile à prévoir, et les conséquences comme une hausse subite et importante du niveau des océans de 2 à 3 mètres ou plus. Imagine la propagation depuis un seul point pour tout cette eau, comment ce méga-tsunami se propagera-t-il? J'aimerais bien que quelqu'un fasse des simulations de cela.

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     Mais que peut-on y faire...?

D'abord, il faut en parler et en faire parler par tout le monde car les médias n'ont aucun intérêt financier à en parler. Annoncer de si mauvaises nouvelles nuirait à leur cote d'écoute et ne cadrerait pas avec leur principes et mission économiques, le marketing.

Il faut aussi faire son possible pour réduire nos émissions. Commencez par moins consommer et évitez la viande rouge car l'élevage de bovins produit plus de gaz à effet de serre que tout le transport aux USA.

N.B. Évitez autant que possible les produits Monsanto, ça, c'est pour votre santé!

Compostez! Les déchets de nourriture génèrent en équivalent autant de gaz à effet de serre que toute la Chine.

Finalement, consultez ce plan. Prenez-y des idées pour mieux gérer votre (notre) environnement, il n'y en a qu'un seul à l'ère de notre village global. Popularisez-le, envoyer le à des vedettes qui combattent les changements climatiques, à vos ministères et vos villes. Il doit être promu pour être mis en place, mais il peut être appliqué à une municipalité, un compté ou à toute la Terre.

Pensez à faire un effort à chaque jour, ne serait-ce que d'envoyer le plan à quelqu'un, pour aider à combattre les changements climatiques, car si vous attendez après les décideurs, vous aurez peut-être droit à des excuses, mais ils vont surement blâmer l'autre parti...
Toute vie sur terre a besoin de votre soutient et de chacun de nos petits efforts.Merci de partager cet article pour informer plus de gens

vendredi 15 mai 2015

Réchauffement du Fleuve Mackenzie dans le Nord Canadien


Article original parue sur Arctic news
http://arctic-news.blogspot.ca/2015/05/mackenzie-river-warming.html
Merci pour leur accord et leur collaboration soutenue.

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     Il fait souvent trop chaud dans le Nord depuis une vingtaine d'années,  Un exemple actuel, le 12 Mai 2015, il a fait 26,7°C dans le Nord du Canada à un endroit juste au Nord du 63e parallèle (latitude).


Image courtoisie de http://arctic-news.blogspot.ca
Ces hautes températures dans de tels endroits sont très inhabituelles et inquiétantes, et pour plusieurs raisons :
  • Il y a des exemples de vagues de chaleur qui s'étendent de plus en plus loin vers le Nord, et même jusque sur l'océan Arctique, ce qui accélère le réchauffement de l'océan Arctique ce qui augmente et rapproche le risque d'éruptions massives de méthane.
  • Cela met en place les conditions pour l'éclosion de feux de forêts qui sont de plus en plus nombreux, grands et chauds qui non seulement émettent du méthane et du carbone en brûlant et détruisent les puits de carbone que sont les arbres. Ces incendies émettent aussi du monoxyde de carbone, ce qui détruit l'hydroxyle nécessaire à la destruction du méthane quand celui-ci s'échappe dans l'atmosphère. Elles émettent aussi du carbone noir qui va se répandre sur les glaces blanches du Groenland et diminuent l'albédo de la glace et accélère aussi sa fonte.
  • Les vagues de chaleur réchauffent l'eau des rivières qui vont se répandre dans l'Arctique, ce qui ajoute à la perte de glace maritime et le réchauffement du fond de l'océan Arctique, ce qui accroît le risque d’éruptions de méthane enfoui dans et congelé dans les sédiments.

    L'image ci-dessous montre les anomalies de températures de surface maritimes et une flèche pointe vers une zone de la mer de Beaufort, là où le fleuve Mackenzie se jette dans l'océan Arctique.



Et cette image-ci démontre la situation sous un autre angle, l'épaisseur de la glace maritime (mesuré en mètres). Où son épaisseur tombe à zéro, donc dans la zone où le fleuve Mackenzie se déverse dans l'océan Arctique ; là où c'est noir  sur la carte.

On dirait que la situation semble régler pour s'aggraver. L'image ci-dessous montre les prévisions pour le 16 Mai 2015 : des températures élevées qui s'étendent tout le long de la côte où le Mackenzie se déverse dans l'océan Arctique.
Source Arctic-news


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      Mise à jour

 L’Alaska est elle aussi aux prises avec des températures surélevées. L'image ci dessous montre des températures de 25,3°C à un point juste au nord de la 66e latitude en Alaska.

Image fournie par http://arctic-news
Ci-dessous, une prévision météo qui montre des températures en Alaska et de parties avoisinantes du Canada qui sont 20°C plus élevées que la moyenne 1979-2000 qui sert de ligne de base. Un tel écart est des plus inattendus.
Image fournie par http://arctic-news.blogspot.ca
Par surcroit, des températures aussi hautes que 24,2°C sont prévues pour la côte près de l’endroit où se jette le Mackenzie dans l’océan Arctique. Au large de la côte à un endroit juste au Nord du 70e parallèle, des températures de 8°C, relativement élevées pour cet endroit en cette saison sont prévues, alors que des températures de 15°C sont prévues au dessus de l'océan, mais plus près de la côte.

Courtoisie de Sam Carana et Source ; Arctic news
L'image ci-dessous montre que le courant Jet va traverser l'Alaska le 23 mai 2105, ce qui apportera de l'air chaud au dessus de l'océan Arctique.  L'image montre que le courant Jet atteindra des vitesses de 262 km/h au dessus du Pacifique (cercle vert le plus bas), 165 km/h au dessus de l'Alaska (cercle vert du milieu) et de 172 km/h (cercle vert le plus haut) au dessus de l'océan Arctique.

Merci à Sam Carana pour son travail infatigable, ses images et ses textes et ceux de
Source ; Arctic news
Si on jette un regard à la salinité de l’eau, on note qu'elle joue aussi un rôle important et l'impact qu'ont la rivières. L'animation ci-dessous montée depuis des images du Naval Research Laboratory images pour la période du 16 Mai 2015 au 18 Mai 2015 montre la chute du niveau de salinité dans le delta où se jette le fleuve Mackenzie dans l'océan Arctique,

Source ; Arctic news

La salinité de l'eau à quelques effets. Un d'entre eux est que la chute de salinité va permettre à la glace maritime de fondre à une température plus élevée.Par contre, lorsque la salinité s'accroît, elle ne peut avoir qu'un effet temporaire et amoindrie dans les conditions actuelles en Arctique comme on peut le voir sur l'image combinée ci-dessous qui compare l'épaisseur de la glace maritime entre le 7 Mai 2015 et le 18 Mai 2015.


Source ; Arctic news
Regardons certaines des rétroactions (feedback) qui n'ont pas été été abordés en détails lors des articles précédent comme le potentiel des rivières à participer au déclin de la glace maritime comme montré sur le diagramme ci-bas (feedback #24) comme la météo extrême, chaleur et pluies accrues (au lieu de neige) dans ce cas-ci, des rivières qui coulent dans l'océan Arctique. Le taux d'évaporation de l'eau douce est aussi plus accru que celui de l'eau salée (feedback #26) ce qui augmente la proportion de vapeur d'eau et le nombre de nuages ce qui augmente davantage le réchauffement (feedback #25) alors que la pluie qui tombe sur le glace maritime et qui diminue l'albédo de cette dernière. Cette dernière rétroaction boucle d'autres boucles pour ainsi dire, ce qui en retour diminue davantage la couverture de glace maritime, occasionnant un réchauffement supplémentaire de l'eau ce qui engendre donc plus d'évaporation et de nuages.

N.B. Je n'ai pas traduit ce graphique, vous devinez pourquoi...
Source : Sam Carana
Une autre rétroaction est que plus la glace maritime disparaît moins de rayonnement solaire est retourné vers l'espace et plus l'eau accumule de chaleur.(feedback #23). Aussi, à mesure que décroît la couverture de glace, le phytoplancton de l'Arctique réchauffe l'océan par le réchauffement biologique direct (feedback #22).


Toutes ces rétroactions expliquent pourquoi le réchauffement global accélère exponen-tiellement et que nous en sommes déjà à l'ère des changements climatique abruptes
Pour plus de détails sur ces rétroactions (feedbacks), voyez feedbacks page

     En conclusion...

La situation est des plus urgente, nous devons mettre en place dans les plus brefs délais, un plan d'action sérieux tel celui-ci.Chaque jour qui passe nous rapproche de l'impasse... et de catastrophes innommables, et même inimaginables.

Partagez le plan et parlez en avec ceux que vous connaissez, proposez-le à vos élus, aux médias sociaux et aux autres ainsi qu'avec les artistes qui disent que nous devons faire face à la situation climatique.
Je sais qu'il y a Brad Pitt et Harrison Ford parce que je les ai vus le faire. Il y a sûrement d'autres personnalités du Québec et d'ailleurs qui font campagne en faveur de la lutte aux changements climatiques à qui il faudrait envoyer ce plan. Le climat affecte tous les Humains, il affecte aussi la très grande majorité des espèces d'animaux, des poissons aux oiseaux, aux espèces végétales et au fabuleux monde des insectes et celui des mystérieusement intelligents cétacés.

Ils jouent ensemble "Naturellement" et ils doivent le faire
depuis des millénaires...